
Le 21 mai est le mémorial de Saint Eugène de Mazenod. C’est un saint dont vous n’avez probablement jamais entendu parler. Et si c’est le cas, vous venez de monter d’un cran dans notre livre. Je me suis donné pour mission de le partager avec le monde. Si vous n’êtes pas convaincu que vous avez besoin d’un autre saint dans votre vie, j’espère vous prouver le contraire. Eugène de Mazenod est un baller. Voici pourquoi:
1. Un exemple de surmonter les penchants pécheurs
Dès son plus jeune âge, saint Eugène a lutté avec son tempérament. Quand il avait quatre ans, ses oncles l’ont emmené au théâtre où ils étaient assis dans des sièges en boîte. En dessous de lui, un chahut a éclaté et a perturbé son plaisir du spectacle. Il s’est levé et a crié à ceux qui causaient la perturbation “ » Si je dois descendre là-bas!” Le meneur de la perturbation a été tellement choqué par cela qu’il a cessé ses actions, et le reste du spectacle a été apprécié en paix.
Ce fut une lutte de toute une vie pour contrôler son tempérament. Une fois, alors qu’il était évêque de Marseille, Eugène présidait une liturgie solennelle, et il remarqua son confident et vicaire général, le Père Henri Tempier, agenouillé à côté de lui, priant silencieusement avec son bréviaire. D’un ton calme, l’évêque lui demanda de ranger son bréviaire. Peu de temps après, Tempier avait encore son bréviaire, et on lui dit une fois de plus tranquillement de le ranger. Lorsque l’ordre fut de nouveau ignoré, Eugène lui arracha le bréviaire des mains, l’envoyant frémir sur le sol, et cria: « Tempier, pour quoi me prends-tu, une merde de chien? »Malgré son inclination naturelle à la colère, Eugène a réussi à atteindre la sainteté.
2. Saint patron des familles dysfonctionnelles
La famille d’Eugène a fui son pays natal lorsque la Révolution française a éclaté et, pendant son exil, ses parents ont divorcé. Il a ensuite connu des années de séparation d’avec sa mère, suivies d’années de séparation d’avec son père. Pour cette raison, il a été déclaré le saint patron des familles en proie à des bouleversements dus au fait d’être des réfugiés, au divorce ou à d’autres raisons.
3. Ne pas laisser les événements tragiques de nos vies nous définir
Lorsque j’ai commencé à étudier la vie de Saint Eugène dans le but d’écrire un livre sur lui, j’avais l’intention que mon livre se concentre sur le divorce de ses parents. Pourtant, en étudiant sa vie et ses écrits, j’ai découvert peu de choses sur le divorce et sur la façon dont il affectait Eugène. Finalement, j’ai réalisé que le divorce de ses parents ne le définissait pas, pas plus que le divorce de mes propres parents ne me définissait. Cela a changé mon point de vue sur les circonstances tragiques de la vie. Nous ne sommes pas définis par les tragédies de nos vies; nous trouvons notre sens en étant un enfant de Dieu.
4. Notre dignité inhérente
Rien ne rend le paragraphe précédent plus vrai que le sermon du mercredi des Cendres de Saint Eugène de 1814 où il proclamait hardiment:
Vous êtes les enfants de Dieu, les frères de Jésus-Christ, héritiers de Son royaume éternel, portion choisie de Son héritage; vous êtes, selon les paroles de saint Pierre, une nation sainte, vous êtes des rois, vous êtes des prêtres, vous êtes en quelque sorte des dieux.
Notre identité se trouve dans le fait que nous avons été créés par Dieu, ce qui nous confère une dignité inhérente.
5. Embrasser la souffrance
Lorsque vous êtes sur la croix, vous devez vous y accrocher. C’est un cadeau.
La citation ci-dessus de saint Eugène démontre son attitude envers la souffrance. Il a cherché à unir la douleur de sa vie à la Croix du Christ. Pour le chrétien, la souffrance a un sens. En unissant nos souffrances à la Croix du Christ, nous nous ouvrons aux grandes grâces.
6. Répandre l’évangile
Ne laissez rien de négligé pour le Royaume de Dieu.
Saint Eugène de Mazenod
Saint Eugène est devenu prêtre parce qu’il voulait s’adresser aux plus abandonnés de la société car, selon ses mots, “la vérité doit être connue de tous, tous ayant un droit égal à sa possession. »Cependant, il n’a pas simplement prêché la même chose à tout le monde. Lorsqu’il prêchait aux pauvres d’Aix-en-Provence, il parlait en provençal, la langue parlée par le peuple. Quand il est allé au marché aux poissons de Marseille pour tendre la main aux femmes du pêcheur, il a parlé avec elles et correspondait à leur esprit rapide et à leur langage coloré. La façon dont il parlait aux gens dans des termes qu’ils pouvaient facilement comprendre l’attachait aux gens et augmentait le succès qu’il avait dans l’évangélisation.
7. L’importance de l’obéissance
Si un homme ne s’abaisse pas dans l’obéissance, il n’est bon à rien, quelles que soient ses vertus.
L’avertissement de saint Eugène ci-dessus montre ce qu’il ressentait à propos de l’obéissance. Pour lui, c’était de la plus haute importance. En suivant la volonté de Dieu pour sa vie, il a écrit de nombreuses lettres à sa mère (qui ne voulait pas qu’il devienne prêtre) indiquant à quel point il était important d’obéir à la volonté de Dieu. “Quand le divin Maître m’appelle à Lui pour servir Son Église, au moment où tout le monde l’abandonne, dois-je résister à Sa voix? »il a écrit. De plus, lorsque le Vatican lui a conseillé de cesser de se défendre de la déchéance illégale de sa nationalité française, il a suivi les ordres de ses supérieurs bien que deux avocats éminents lui aient dit que son procès aboutirait. Il croyait que l’obéissance au Pape faisait partie intégrante du fait d’être catholique:
Une fois que vous êtes catholique, vous n’êtes plus libre de choisir. Il faut nécessairement adopter les décisions de celui qui est établi pour enseigner; et s’il y a schisme, c’est le parti qui n’est pas avec Pierre qui s’est égaré. Telle est mon invariable manière de penser; je ne m’en écarterais pas, même si quelque décision rendue par ce tribunal allait à l’encontre de mes propres vues.
8. Défenseur de la liberté religieuse
Après la Révolution française, l’Église a constamment dû lutter contre les tentatives du gouvernement de porter atteinte à leurs droits. Eugène refusait de se laisser intimider par ceux qui étaient au pouvoir. Une fois, le gouvernement a tenté de forcer l’Église à déplacer une croix de la place publique de Marseille dans l’une des églises. Il a refusé, déclarant “ » Je préfère mourir que de participer à une telle apostasie.” Ses frères évêques de France, après avoir d’abord critiqué sa tactique de défense de l’Église, ont appris à respecter Eugène et lui ont souvent demandé conseil sur la façon de défendre l’Église.
9. Nous honorons Marie
Il est moralement impossible à une âme de progresser sur les chemins de la perfection si elle n’a pas cette dévotion tendre et sincère à la très sainte Mère de Dieu.
Saint Eugène de Mazenod
Saint Eugène aimait Marie et cherchait à imiter son obéissance à la volonté de Dieu tout au long de sa vie. En tant que fondateur des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée et évêque de Marseille, il a enseigné à ses oblats et à son troupeau à aimer Marie:
Nous n’accordons jamais trop d’honneur à la Sainte Vierge à condition que la dévotion à elle soit comprise et pratiquée dans le sens limité de ce qui est dû à une créature, aussi grande et sublime soit-elle.
De plus, Eugène était un partisan énergique de l’Immaculée Conception et a écrit une lettre au pape Pie IX, l’encourageant à proclamer le dogme de l’Immaculée Conception. Cinq ans après avoir écrit cette lettre, il était à Rome pour la déclaration publique du dogme. Décrivant ce jour – là, il a écrit: “Mon cœur débordait de catholicisme. »Il a même demandé à être enterré dans la mitre qu’il portait ce jour-là.
10. Un saint l’a canonisé!
Le 3 décembre 1995, le pape Jean-Paul II canonise Saint Eugène de Mazenod. De lui, le saint désormais canonisé a déclaré: “Eugène de Mazenod était l’un de ces apôtres qui ont préparé les temps modernes, nos temps…Son influence ne se limite pas à l’époque dans laquelle il a vécu, mais continue même à notre époque.”
Image en vedette: Wikimedia commons.