En chantant l’épître à la messe pour la fête de Saint Matthias, je dois avouez être amusé à la partie où Saint Pierre dit,
« Que leur demeure soit désolée, et qu’il n’y ait personne pour habiter là-dedans. Et son évêché laissa un autre prendre. » (Actes 1:20)
Le prince des Apôtres cite d’abord le verset 26 du Psaume 69 qui est un
parmi les nombreux versets de divers psaumes qui ont été omis dans le moderne Liturgie des Heures, et deuxièmement le verset 8 du Psaume 108, qui est
l’un des trois psaumes qui ont été omis dans leur intégralité. L’Instruction Générale sur la Liturgie de l’Heures explique que « De telles omissions sont faites en raison de certaines difficultés psychologiques” (n. 131) J’espère que vous n’êtes pas devenu déprimé ou névrotique pendant le épître.
Saint Pierre applique ces versets à Judas parce qu’Il a trahi Notre Seigneur. Il puis explique aux quelque 120 hommes et femmes, y compris les apôtres et Notre Madame, qu’ils doivent choisir quelqu’un pour prendre sa place. La raison est trouvée dans le verset de communion de la Messe:
« Vous qui M’avez suivi, vous serez assis sur des trônes pour juger les douze tribus de Israël.”
Le chiffre douze signifie un complément parfait. Saint Augustin dit que les douze trônes sont un mystère ou un signe (sacramentum) d’un une certaine universalité parce que Notre Seigneur a voulu que l’Église se répande dans le monde entier; il doit être universel ou “catholique.”
Comme les autres marques de l’Église, l’universalité fait à la fois partie de l’Église depuis le début : personne dans le monde n’est exclu de l’Église, et il n’est pas encore atteint: il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne font pas partie de église.
L’urgence missionnaire de l’Église s’est perdue, dans une certaine mesure, dans notre temps. Certaines personnes pourraient justifier cela par un appel à Vatican II, mais en fait, le Décret Ad Gentes sur l’activité missionnaire de l’Eglise rappelée que Notre Seigneur nous a confirmé la nécessité de l’Église dans laquelle nous entrons par le baptême comme par une porte. Les Pères conciliaires ont ensuite enseigné,
« Par conséquent, ces hommes ne peuvent pas être sauvés, qui, bien que conscients que Dieu, à travers Jésus-Christ a fondé l’Église comme quelque chose de nécessaire, ne souhaite toujours pas pour y entrer, ou pour y persévérer. Par conséquent, si Dieu de manière connue à lui-même peut conduire ceux qui sont inculquablement ignorants de l’Évangile à constater que la foi sans laquelle il est impossible de Lui plaire (He 11:6), pourtant un la nécessité repose sur l’Église (1 Co 9, 16), et en même temps un sacré devoir, de prêcher l’Évangile. Et donc l’activité missionnaire aujourd’hui comme toujours conserve son pouvoir et sa nécessité.” (Ad Gentes 7)
Un langage plus sévère peut être trouvé dans la Lettre apostolique Illud Maximum que le pape Benoît XV a publié en 1919. Nous étions encouragée à célébrer le centenaire de cette lettre en 2019 pour un mois de Mission, je l’ai donc lue attentivement et j’ai écrit un article à ce sujet. (Voir: Illud Maximum et le mois missionnaire; nous avons réellement besoin de croire en la salut des âmes .)
Saint Matthias a été choisi comme témoin de la résurrection de Notre Seigneur, en afin de constituer le nombre des apôtres et ainsi de compléter le signe de leur mission universelle. Il nous rappelle le devoir de proclamer les catholiques la foi à tous.
Saint Paul a écrit aux chrétiens de Rome avant qu’il ne soit finalement emmené là sous garde. Il a rendu grâce à Dieu pour leur foi qui était déjà connu dans le monde entier et leur a dit qu’il était prêt à prêcher à ils. Quand nous pensons au peu que nous parvenons à faire pour la propagation de la foi, nous devrions vibrer à sa confiance, prendre courage à son courage, et de faire sienne ses paroles : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » (Rm 1, 16)
CRÉDIT PHOTO: Wikimedia. Saint Matthias par Simone Martini (vers 1317-1319) Metropolitan Museum of Art, New York. Domaine public.