HISTOIRE D’UN MONASTÈRE QUI TRAVERSE LES SIÈCLES
Cache´e dans un humble vallon des Combrailles, l’abbaye Notre-Dame de Bellaigue (« les belles eaux » en latin) est un joyau de l’art cistercien primitif. Elle te´moigne de la ferveur des moines blancs qui la fonde`rent il y a neuf sie`cles. Aujourd’hui elle revit gra^ce a` une communaute´ de moines be´ne´dictins.
- • 950 : fondation d’un prieuré bénédictin.
- • Bellaigue devient cistercienne en 1136. La construction de l’abbatiale et du monastère débute aussitôt. C’est l’âge d’or du monastère qui s’achèvera à la fin du XIVe siècle.
- • À partir du XVe siècle, les guerres puis le régime de la commende entraînent le déclin de la communauté. En 1689 un terrible incendie détruit la totalité des bâtiments conventuels sauf l’église. Les moines reconstruisent au début du XVIIIe une seule aile. La communauté compte moins de 10 frères.
- • 1791 : les vœux de religion sont supprimés. Les derniers moines se dispersent. Le monastère est vendu comme bien national.
- • XIXe et XXe siècles : L’abandon du monastère provoque sa détérioration et l’effondrement des voûtes des six premières travées de l’abbatiale.
- • 1986-2000 : le propriétaire sauve l’abbatiale en relevant les voûtes. Il restaure en partie le bâtiment du XVIIIe.
- • Octobre 2000 : Les moines se portent acquéreurs du monastère. Ils redonnent ainsi sa vocation d’origine à ce joyau monastique. Petit à petit, le monastère est aménagé pour permettre une renaissance de la vie monastique.
- • Juin 2017 : Après avoir obtenu l’autorisation des Monuments Historiques, nous lançons, enfin, le chantier de construction du futur monastère.
« Se consumer dans la louange divine, sous le manteau de la Vierge. »
Depuis l’an 2000, le monastère Notre-Dame de Bellaigue renaît, après plusieurs siècles d’abandon, grâce à la présence de moines. Ces derniers ont pour vocation de faire descendre le Ciel sur la Terre par leur silencieuse présence faite de prière, de travail et de vie fraternelle. Chaque moine est une âme éprise d’absolu.Au monastère, tout est centré sur la recherche de la présence de Dieu. Les moines ne cherchent pas à fuir le monde, au contraire, ils veulent l’illuminer. Pour ces raisons, depuis toujours, les monastères ont été construits pour préserver la solitude, le silence… le face à Face avec le Dieu trois fois saint.Si la figure de ce monde passe, une communauté monastique s’installe, elle, pour durer. Depuis plus de 17 ans, les frères ont redonné vie à ce bout de l’Auvergne.
L’ABBATIALE
Espace sacre´ qui raconte en lignes de pierres et de lumie`re les rapports de l’a^me avec Dieu, l’oratoire du monaste`re est un lieu de louange et d’adoration.Au milieu de la nuit et sept fois le jour, y retentit l’office divin, cet hommage, cette offrande de toute la cre´ation a` son Cre´ateur, passant a` travers l’esprit et le cœur de l’homme. La` se de´roule la liturgie, la` s’e´le`ve la prie`re secre`te : c’est l’e´crin de l’autel du Sacrifice de la Messe et le tabernacle de la Pre´sence permanente du Seigneur parmi les hommes.
LE CLOÎTRE
Bien plus qu’une simple galerie qui relie entre eux les lieux conventuels et abrite des intempéries les allées et venues de leurs habitants, le cloître symbolise et favorise le recueillement contemplatif, la solitude avec Dieu.Son principal ornement : le silence, un silence de plénitude qui protège le trésor de la vie intérieure. Le cloître, c’est aussi l’image de la Vierge, de l’âme virginale : « jardin fermé, source scellée », qui ne s’ouvre que du côté de Dieu, qui n’a plus d’issue que vers le Ciel…
LE CHAPITRE
La communaute´ s’y re´unit ordinairement deux fois par jour : le matin apre`s Prime pour une prie`re a` l’intention des fre`res, des proches et des bienfaiteurs de´funts, et pour y e´couter la lecture d’un chapitre (d’ou` le nom de cette pie`ce) de la Re`gle, dont l’abbe´ donne un commentaire.Le soir, avant de chanter Complies, la famille monastique s’y assemble de nouveau autour du Pe`re abbé pour recevoir quelques informations e´ventuelles et pour entendre une lecture spirituelle.
LE RÉFECTOIRE
Le réfectoire est la grande salle à manger où les moines prennent leur repas en écoutant une lecture.
« En tout temps, on re´glera l’heure du souper et du di^ner, de fac¸on que tout se fasse a` la lueur du jour. »Re`gle, ch. 41
L’ATELIER
« Le monaste`re doit, autant que possible, e^tre dispose´ de telle sorte que l’on y trouve tout le ne´cessaire, a` savoir de l’eau, un moulin, un jardin et des ateliers pour qu’on puisse pratiquer les divers me´tiers a` l’inte´rieur de la clo^ture.De la sorte les moines n’auront pas besoin de se re´pandre au dehors, ce qui n’est pas du tout avantageux pour leurs a^mes. »Re`gle, ch. 66
LES CELLULES
« Je ne vois pas d’interme´diaire entre notre cellule (cella) et le ciel (cælum) : ne passe-t-on pas si facilement de l’une a` l’autre ? »Nicolas le franc¸ais
« Va, demeure dansta cellule et ta cellule t’enseignera toutes choses. »Sentence d’abba Moi¨se